Nous voyons de plus en plus souvent dans nos vies apparaître ce terme de dark stores sans réellement le comprendre ni savoir de quoi il s’agit. Alors commençons par le commencement : les dark stores, qu’est-ce que c’est ?
Qu'est-ce qu'un dark store ?
Les dark stores sont comme des supermarchés mais formellement interdits au public. Il s’agit d’un complexe aménagé tel que des commerces de détails, afin de faciliter la vie des préparateurs de commande, et qui se concentre essentiellement sur de la clientèle en ligne. Piliers du e-commerce, les dark stores sont des acteurs principaux du quick commerce : vous commandez, et ils vous livrent en 10 minutes. Finie la corvée des courses, la livraison se fait chez vous à vélo.
Ces enseignes sont, la plupart du temps, présentent dans les grandes villes car cela leur permet de garantir une livraison variant de quelques minutes à une heure. Ce principe est très similaire à celui des dark kitchens qui sont seulement des cuisines qui se consacrent à la livraison à domicile.
Les dark stores viennent révolutionner le monde des grandes surfaces, qui n’entendent pas prendre du retard sur le phénomène. Bien que ce mode de fonctionnement pèse comme une menace pour les commerces de proximité, de plus en plus de personnes se laissent tenter par le concept.
L'origine du phénomène des dark stores
Force est de constater que la crise sanitaire a nettement changé nos habitudes de consommation. Dans une société capitaliste où la majorité de la population souhaite avoir accès à tout et de manière immédiate, les livraisons en ligne ainsi que les plats à emporter ont connu un succès fulgurant.
À titre d’exemple, en 2022, le commerce de détails en ligne représente 13,4% contre 9,8% en 2019. Selon différentes sources, le passage du seuil des 10% permet de placer la France au rang de second pays sur le marché de e-commerce en Europe et cinquième dans le monde. La création de e-commerce a elle aussi explosé : on estime qu’environ 27 000 sites sont créés chaque année. Le e-commerce post-Covid devrait, selon MarketWatch, atteindre un taux de pénétration de 25% en 2025.
On note également que les achats ne cessent de progresser et pour cause : la période d’enfermement a poussé les gens à être plus accueillants et chaleureux, les poussant également à être plus confiants. Cette confiance a d’ailleurs réussie aux arnaqueurs : les piratages de compte en banque n’ont jamais été aussi nombreux que durant cette période.
Du bon, mais aussi du mauvais
Le côté rapide séduit, mais toute commodité est aussi porteuse d’inconvénients. Direction les Pays-Bas, dans les grandes villes néerlandaises, c’est la société Getir qui est fleurissante. Livraisons en quelques minutes, proximité des clients grâce aux divers entrepôts : tout semble réussir à ce nouveau type de commerce. Seulement, beaucoup s’en plaignent. Il est possible de retrouver assez facilement de nombreux témoignages de propriétaires de commerces de proximité ou encore d’habitants qui ne supportent plus ces flottes de livraisons.
Pour pallier à cette expansion des dark stores, plusieurs municipalités se questionnent sur les possibles moyens de réguler ce marché. Rotterdam et Amsterdam ont, pour leur part, stoppé les ouvertures de darksstores. Néanmoins, les entités juridiques essaient de réfléchir à des conditions permettant des ouvertures pour également répondre aux besoins des clients.
Les dark stores en France
En France, ce sont GoPuff, Flink, Cajoo ou encore Gorillas qui ont le vent en poupe. De plus en plus d’établissements ouvrent chaque mois. La mairie de Paris, mais également celle de Lyon, envisagent de sanctionner ce développement accru d’entrepôts pour une question de respect des normes d’urbanisme.
En outre, beaucoup de facteurs et de façon de penser s’entrecroisent. Toutefois, on constate que de nombreuses constantes technologiques sont également à observer dans leur développement tel que l’intelligence artificielle via l’utilisation des chatbots, les différentes méthodes de marketing ou encore les différentes techniques de digitalisation des techniques traditionnelles du commerce.
Article rédigé par Malaury Broussier.